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Said BOUAMAMA
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1 mai 2007

La Coordination Maroc de la Marche Mondiale des Femmes solidaire des femmes africaines, doubles victimes des campagnes de répres

Depuis le 23 décembre 2006 jusqu'à  ce jour, environ 500 migrantes et migrants subsahariens résident au Maroc ont été, par vagues successives, arrêtés, puis déportés, dans un climat de violence extrême, à la frontière algérienne (officiellement fermée entre le Maroc et l'Algérie).

Aujourd'hui, nous restons sans nouvelles de plus d'une centaine  de refoulés,  mais  300 à  400 de ces déportés, sont parvenus au prix de mille difficultés et parfois après plusieurs jours d'errance, à  regagner la ville frontalière d'Oujda, où ils vivent dans des conditions précaires, dormant dans la rue par des températures nocturnes voisines de zéro et dépendant des distributions de repas organisées par quelques associations. .

Parmi eux, plusieurs femmes, certaines enceintes, d'autres accompagnées de leurs enfants, ont vécu comme les autres les vexations gratuites, les tirs des sommation pour les obliger à  aller d'un côté ou de l'autre de la frontière, les chutes dans la nuit, mais elles ont eu également à  subir des violences sexistes, allant jusqu'au viol pour au moins cinq d'entre elles. Et l'on recense déjà  deux cas de fausses couches consécutives aux mauvais traitements subis.

La coordination Maroc de la Marche Mondiale des Femmes  s'indigne de la double répression et discrimination dont sont victimes ces femmes,  en tant que migrantes et en tant que femmes et tient à exprimer son entière solidarité avec les exilé(e)s africains victimes des politiques anti-migratoires et de mesures d'expulsion opérées en dehors de toute procédure légale et de toute considération pour les droits de la personne humaine.

La Coordination Maroc tient pour responsable le gouvernement marocain ainsi que l'Union européenne qui fait de la sous-traitance de la répression anti-migrants une condition de sa coopération avec le Maroc, de toutes les conséquences   de cette campagne  d'expulsions sur l'intégrité physique et morale des personnes arrêtées et exprime sa volonté d'être aux côtés des femmes migrantes dans leur combat pour la reconnaissance de l'ensemble de leurs droits de femmes et d'exilées.

                                                           Rabat, le 11 janvier 2007

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