Moi, Aïssatou, Guinéenne régularisée au Maroc, mais toujours en sursis 16 février 2015 à 16h33 Par Guessous Sana Aïssatou Barryet quatre de ses enfants dans la forêt de Gourougou. © DR Aïssatou Barry est une migrante guinéenne qui a survécu à l'enfer du tristement célèbre camp de Gourougou, dans le nord du Maroc, qui abrite les migrants clandestins voulant rallier l'Espagne. Régularisée, mais toujours dans la précarité, elle témoigne aujourd'hui de son calvaire et de celui de ses cinq enfants. "Ils sont en train de vider les forêts", gronde Aïssatou Barry en tapotant avec frénésie sur son téléphone. À l’autre bout du fil, un militant de l’Association marocaine des droits de l’homme parle d’une rafle de 1 200 personnes, menée ce mardi 10 février par les autorités marocaines dans le massif de Gourougou, aux environs de Nador. "Il y a 37 femmes et cinq enfants parmi eux", souffle la Guinéenne avant de reprendre de sa voix de cheftaine, pleine d’une rage sourde, sa conversation téléphonique : "Ils vont les mettre en isolement avant de les expulser. Faites tout ce que vous pouvez pour les sortir de là. Je vous en prie. Je compte sur vous." Nous sommes au quartier Petit Socco à Tanger, au fond d’une ruelle sombre et sinistre. Ici, dans un réduit d’à peine quinze mètres carrés s’entassent Aïssatou et ses cinq enfants. Khadija, l’aînée de la fratrie, a dix ans. Le benjamin, Najib, aura deux ans et demi en avril. "Je n’ai qu’un lit. Alors je les aligne dessus et je dors par terre", confie entre deux rires nerveux cette veuve trentenaire originaire de Guinée et de nationalité libérienne. Régularisée il y a tout juste un mois, Aïssatou Barry a vécu clandestinement au Maroc depuis son arrivée à Oujda en 2011, après avoir perdu son mari, militaire ivoirien pro-Gbagbo, dans les affrontements qui ont suivi l’élection présidentielle contestée de 2010. "J’ai fui le pays à pied avec mes enfants. La traversée a duré 21 jours. C’est une souffrance que je ne vais jamais oublier, une souffrance qui est dans mon cœur." >> Lire aussi : Maroc : à Ceuta et à Melilla, les migrants pris au piège Un périple de frontière en frontière Partie de Côte d’Ivoire, la jeune femme traverse le Ghana, puis le Togo où elle trouve un camp de réfugiés mais déchante très vite : "Nous sommes repartis dès qu’on nous a parlé d’enlèvements fréquents, de règlements de compte." Aïssatou n’a alors d’autre choix que de poursuivre son périple qui la mène de frontière en frontière, jusqu’en Algérie puis au Maroc. "Nous étions un groupe d’une soixantaine de personnes, avec pas mal de femmes et d’enfants. Dieu merci, notre grand nombre nous a évité les mauvaises surprises dans le désert. Et puis les frères (compagnons de voyage, NDLR) m’aidaient à porter les enfants." C’est un cauchemar de dépendre d’un bidon de cinq litres pendant des jours. Pas d’agressions ni de viols à signaler, donc. "Au contraire. Les gens me voyaient avec mes gosses et me prenaient en pitié." Aïssatou insiste : "C’est à Oujda, à l’arrivée, que les femmes risquent de se faire violer ou dépouiller, le plus souvent par les frères eux-mêmes. Aucun Algérien ou Marocain ne nous a fait de mal." Le plus dur, c’est de trouver à manger et surtout à boire. "C’est un cauchemar de dépendre d’un bidon de cinq litres pendant des jours. De boire deux gouttes d’eau à chaque fois parce qu’on ne sait jamais combien de temps on peut marcher encore sans espoir d’en trouver." Arrivée au Maroc, elle s’empresse de demander l’asile auprès du Haut-Commissariat aux réfugiés de Rabat et fait des ménages, de la garde d’enfants en attendant. "100 dirhams pour laver tout un immeuble. 400 dirhams par mois pour m’occuper de quarante enfants dans une association, alors que je payais 1 000 dirhams de loyer", soupire la veuve. Lorsqu’elle n’arrive plus à payer son logement, elle quitte la capitale pour la forêt de Gourougou, près de Nador, où elle reste un an et demi. Elle fait défiler les photos sur son téléphone : "Me voici avec mes enfants dans la jungle. Voici la tente où nous dormions. Quand les autres clandestins partaient escalader les grillages dans l’espoir d’atteindre Mellilia, je restais ici, seule au milieu des arbres avec mes enfants." Arrêtée peu de temps après, Aïssatou passe ensuite six mois dans un centre de détention à Berkane avant d’être relâchée et installée à Tanger, grâce à l’aide de la Délégation diocésaine des migrations de la ville. L’intégration face à l’administration Mes enfants ne vivront pas le calvaire que j’ai vécu. "Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai eu ma carte de séjour, mes enfants vont à l’école." Mais ce répit risque d’être de courte durée. "Si je ne fais rien d’ici décembre, ma carte expirera et je serai un homme mort", raille la jeune femme, qui fouille dans son classeur, en sort une liste de documents. "Regardez ce que je dois rassembler comme paperasse pour pouvoir renouveler mon titre de séjour." Un contrat de travail, une attestation bancaire, un contrat de bail ou une attestation de propriété récente, le passeport, entre autres choses. "Le casier judiciaire, le certificat médical, on peut avoir ça. Mais le reste, c’est impossible à obtenir. Personne ne te fera travailler, personne ne te louera ici, si tu réclames un contrat. Rien n’est fait pour nous faciliter l’intégration au pays. Il n’y a que les ONG comme l’Armid (Association rencontre méditerranéenne pour l’immigration et le développement, NDLR) ici à Tanger, qui nous donnent un coup de main." Mais Aïssatou Barry ne s’avoue pas vaincue. Elle voudrait se lancer bientôt dans la confection de bijoux recyclés et de robes africaines. "L’association culturelle Tabadoul est d’accord pour que j’organise mes défilés dans ses locaux." Depuis sa régularisation, elle n’a pas perdu de temps : elle a d’ores et déjà créé son association et n’attend plus que le récépissé définitif pour entamer son activité. La Guinéenne bataille aussi pour créer son entreprise. "Mes enfants ne vivront pas le calvaire que j’ai vécu. Je veux qu’ils réussissent, ils vont jusqu’à l’école Ahmed Chawki au Boulevard pour étudier, parce que dans l’école du coin, ils ne comprenaient rien. Je veux qu’ils deviennent médecins, avocats, ministres d’État et footballeurs. Surtout ma fille. Je veux qu’elle soit une grande avocate."
Tanger
25 migrants expulsés suite aux évènements du quartier Boukhalef à Tanger

L'affaire de la mort du jeune Sénégalais, Charles Paul Alphonse Ndour, continue de faire des remous. En effet, les autorités marocaines ont procédé au refoulement de 25 migrants vers leurs pays d'origine. Une mesure qualifiée d'inquiétante par certaines sources associatives d'autant plus que nombre de personnes étaient témoins des exactions commises par des jeunes du quartier Boukhalef contre les migrants subsahariens, lors des tragiques évènements de ce week-end. Pourtant, certaines personnes refoulées ne sont concernées ni de près ni de loin par ces incidents. «Nous sommes 26 personnes à être arrêtées par la police pour manifestion illégale sur la voie publique après la mort du jeune Sénégalais. Une absurdité puisqu'ils m'ont arrêté devant Café Paris loin du quartier Boukhalef. D'ailleurs, je n'étais pas le seul cas. D'autres personnes ont été appréhendées uniquement pour leur peau noire», a indiqué Harouna, acteur associatif qui a été ensuite relâché avant de poursuivre : «Nous sommes restés en détention pendant trois jours avant de passer devant le parquet qui nous a infligé une peine de prison d'un mois avec sursis et une amende de 1.000 DH». Pourtant, le calvaire de ces 26 personnes n'a pas cessé pour autant. En effet, elles seront ramenées vers le commissariat central de Tanger avant d'être acheminées vers Casablanca. «C'est au commissariat de police que nous avons appris notre expulsion vers nos pays d'origine. Malgré nos protestations et réclamations de procéder à une identification puisque la plupart d'entre nous sont en situation administrative régulière, les policiers n'ont pas prêté attention à nos demandes», a précisé notre source. Selon Hicham Rachdi, secrétaire général du Groupe antiraciste de défense et d'accompagnement des étrangers et migrants (GADEM), 17 personnes d'origine sénégalaise et malienne ont été déjà refoulées vers leurs pays respectifs. D'autres personnes (cinq Camerounais, un Nigérien et un Nigérian) refusent toujours de partir. «Il s'agit bien d'une procédure illégale car l'expulsion collective est interdite. La loi exige que ces personnes aient droit à un recours devant un tribunal pour contester la décision administrative permettant leur expulsion», a précisé Hicham Rachdi. Des propos que partage Saïd Bouamama, président de l'Association rencontre méditerranéenne pour l'immigration et le développement (ARMID) qui craint que ces expulsions ne constituent un tournant dans la politique des autorités publiques envers les migrants irréguliers puisqu'il y avait un moratoire sur les refoulements. «Agir ainsi sans respecter les procédures en cours est inquiétant et n'augure rien de bon», a-t-il conclu.
Rokhaya, jeune nounou sénégalaise sans papiers, vivote depuis des mois à Tanger et tente d'oublier une expérience récente dans une famille aisée de la ville, faite d'exploitation et de brimades racistes.
Rokhaya (nous avons changé le vrai prénom de la jeune femme préserver son anonymat, NDLR) vient de Thiès, à 70 kilomètres à l’est de Dakar. En mars 2013, la jeune femme n’a pas eu besoin de visa pour entrer à Dakhla. "Quand tu viens du Sénégal, on te donne trois mois automatiquement." Rokhaya baisse la tête, esquisse une moue résignée. "C’est pour prolonger le séjour, après, que ça se complique." Pour travailler aussi. Dans la province d’Oued Eddahab, très peu de débouchés s’offrent à cette aide-infirmière diplômée de 23 ans. "J’ai essayé de travailler dans des pharmacies mais à chaque fois, on me disait que le budget était serré, qu’on ne pouvait pas me payer." Elle décide alors de rejoindre des "frères" sénégalais à Tanger. L’un d’eux, Arona Samb, l’accompagne aujourd’hui. "Tanger, c’est presque l’Europe, il y pleut des jobs par milliers, ironise le jeune homme. C’est ce que tout le monde entend avant de débarquer ici." Et de tomber de haut, souvent.
Corvées et insultes racistes
Après une tournée des officines, aussi infructueuse qu’à Dakhla, Rokhaya entend parler d’une famille aisée qui cherche une "nounou" pour deux enfants de neuf et sept ans. Au regard des tarifs pratiqués à Tanger, la rémunération, 2500 dirhams par mois, semble décente. Mais la jeune Sénégalaise réalise bien vite l’envers du décor : ici, nounou veut surtout dire employée de maison corvéable à merci. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de mères utilisent de manière décomplexée le mot "noubonne", néologisme signifiant nounou et "bonne" à tout faire. "Il fallait arriver suffisamment tôt pour préparer le petit déjeuner, habiller les enfants, les emmener à l’école puis aller les chercher, se souvient Rokhaya. L’après-midi, il fallait faire le ménage, beaucoup de ménage. En principe, je devais quitter à 17 h. Mais très souvent, je partais une ou deux heures plus tard."
J’étais la "Azzia" ("négresse" en darija marocaine) de service. Même les enfants m’appelaient Azzia.
Une besogne dont la jeune femme aurait pu s’accommoder, bon gré mal gré, si elle ne s’accompagnait systématiquement de brimades et autres insultes racistes. "Ça hurlait en permanence dans cette maison. J’étais la "Azzia" ("négresse" en darija marocaine) de service. Même les enfants m’appelaient Azzia plutôt que par mon prénom. Le pire, c’est que je ne pouvais même pas riposter." Difficile de se défendre quand on est seule et, la plupart du temps, en situation illégale. "Les filles vivent sous la menace de se faire dénoncer, expulser, déplore Arona Samb. Elles connaissent rarement leurs droits, ne savent pas que la police peut prendre leur défense et accuser la famille dénonciatrice d’exploiter une sans papiers."
Car, en principe, la loi oblige l’employeur à "déclarer la nounou à la Caisse nationale de sécurité sociale et à prouver que le travail qui lui est proposé ne peut être accompli par une employée marocaine", explique Saïd Bouamama, président de l’Association Rencontre méditerranéenne pour l’immigration et le développement (Armid). "Hélas, la majorité des familles qui recourent à cette pratique le font dans l’illégalité totale, ce qui fait qu’à la direction de l’emploi, le flou est complet sur la situation de ces immigrées, poursuit le militant associatif. Elles sont sous-payées et tolèrent plus l’humiliation que les autres."
Un privilège devenu accessible aux classes moyennes
"La préférence pour ces femmes réside apparemment dans le fait qu’il s’agit d’un travail de qualité, bon marché, discret et exercé par des francophones, écrit l’universitaire Nazarena Lanza dans l’ouvrage collectif D’une Afrique à l’autre (Éditions Karthala, 2011). Le bouche-à-oreille a certainement contribué à leur faire une bonne réputation. Ce qui autrefois était un privilège limité à certaines grandes familles qui avaient gardé cette habitude en continuité à la pratique de l’esclavage (encore banale au début du XXe siècle), devenait accessible à la classe moyenne."
Au chômage depuis des mois, en instance de régularisation, Rokhaya ne baisse pas les bras pour autant. Elle aide comme elle peut dans un restaurant sénégalais et vit chez des compatriotes en attendant des jours meilleurs. Pas question en tout cas de rentrer à Thiès. "J’y ai travaillé avec trois médecins. Un seul me payait de temps en temps, et ça ne dépassait jamais les 70 000 francs CFA, sauf pendant les campagnes de vaccination où j’étais payée environ 3 000 francs par jour. Je ne peux pas aider ma famille avec si peu d’argent."
03/03/2015, Sana Guessous
Source : Jeuneafrique.com
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الرباط, 26-09-2013 -
دعت جمعيات ناشطة في مجال الهجرة إلى وضع استراتيجية واضحة المعالم بشأن النهوض بالحقوق الاجتماعية والثقافية والاقتصادية والدينية والسياسية للمهاجرين في المغرب.
وشددت جمعية بني يزناسن للثقافة والتنمية والتضامن وجمعية الجنوب للهجرة وجمعية اللقاء المتوسطي للهجرة والتنمية، في بلاغ مشترك توصلت به يوم الخميس وكالة المغرب العربي للأنباء، على ضرورة "موضوعية وإنسانية وشفافية المعايير التي يجب أن تتسم بها عملية تسوية الوضعية الإدارية للمهاجرين في وضعية هجرة غير نظامية بالمغرب بإشراك الجمعيات المغربية العاملة في الميدان وجمعيات المهاجرين في وضعية غير قانونية".
ودعت الحكومة إلى التدخل لدى الدول المستقبلة للمهاجرين المغاربة للنهوض بحقوقهم وتسوية وضعية أولئك الذين يوجدون في وضعية غير قانونية.
وحذرت من تفادي "استنساخ" السياسة الأوروبية في ميدان الهجرة في المغرب، مذكرة بأن المغرب مجتمع متعدد الأعراق ومتنوع المشارب الثقافية واللغوية والمعتقدات الدينية ومحذرة من ظهور "فكر عنصري" في المغرب.
ونوهت في هذا الصدد بالمبادرات التشريعية الرامية لإصدار قانون لمحاربة العنصرية في المغرب.
واعتبرت الجمعيات أن بلورة سياسة هجرة جديدة مندمجة وشاملة وموحدة يجب أن ترتكز على وضعية المغرب كدولة مصدرة ومستقبلة للهجرة وكبلد عبور، كما يجب أن تتم بإشراك جميع الفاعلين المدنيين من تمثيليات المهاجرين والجمعيات المغربية الفاعلة في الميدان والباحثين المختصين والنقابات المهنية إلى جانب المهاجرين المغاربة في الخارج وتمثيلياتهم.
وطالبت مجموعة العمل الوزارية المكونة من وزارات الداخلية والشؤون الخارجية والتعاون والعدل والحريات والتشغيل والتكوين المهني بتفعيل مرصد الهجرة التابع لوزارة الداخلية كفضاء للتشاور مع المجتمع المدني والباحثين المختصين في صياغة ومتابعة السياسة الجديدة في الهجرة.
أعلن عدد من الجمعيات المجتمعة أول أمس الأربعاء بمدينة وجدة عن تأسيس "الائتلاف المدني للهجرة واللجوء"، هذا التنظيم الجديد الذي يتوخى مواكبة العملية الاستثنائية لتسوية وضعية الأجانب بالمغرب.
جاءت وفق بيان مشترك للجمعيات المشكلة للائتلاف بمبادرة من جمعية بني زناسن للثقافة والتنمية والتضامن(ABCDS) وجمعية الريف لحقوق الإنسان (ARDH).
الائتلاف المدني كشف في نفس البيان الذي توصلت "اليوم24" بنسخة منه، أن تأسيس هذه الهيئة يأتي "بعد التفكير العميق في الإجراءات اللازم اتخاذها لمواكبة و مساعدة الأشخاص المعنيين، و وعيا من الهيئات الحاضرة في هذا اللقاء بضرورة العمل المشترك و تكاثف الجهود للنهوض بوضعية المهاجرين في المغرب، وتمكينهم من الحق في تسوية وضعيتهم الإدارية بما يتماشى و مشاركتهم في الحياة المدنية والثقافية والاجتماعية والسياسية"، و أيضا تعزيزا ل"التعاون القائم والمواقف المشتركة".
وعبرت الهيئات المشكلة للإتلاف عن أسفها لعدم استشارة مختلف الأطراف المعنية بعملية تسوية الوضعية التي ستنطلق من 02 يناير إلى 31 دجنبر 2014، و "التسرع في تحديد المعايير و إهمال فئات من بينها القاصرين غير المرافقين"، وفي هذا السياق دعت هذه الهيئات الحكومة المغربية إلى "إضفاء الطابع المؤسساتي على الآلية الدائمة للتشاور بشأن السياسة الجديدة للهجرة في المغرب، ونشر دليل عملي خاص بعملية تسوية الوضعية، يحتوي على المعايير و الشروط المحددة و المسطرة المعتمدة باللغات العربية والفرنسية و الإنجليزية، مع تبيان عناوين (مكاتب الأجانب) المحدثة لهذا الغرض على صعيد كل عمالات وأقاليم المملكة"
الائتلاف دعا أيضا إلى "تعبئة القطب العمومي السمعي البصري ليلعب دوره في توعية وتحسيس الرأي العام الوطني بالعملية و بحقوق المهاجرين و اللاجئين بالمغرب، وانفتاح القطب على المجتمع المدني الفاعل و جل المتدخلين، و إشراك هيئات المجتمع المدني الفاعلة في المجال بصفتها ملاحظا ومراقبا لعملية تسوية الوضعية و تسهيل مأموريتها وإشراكها في صياغة و تنزيل المقاربة الجديدة للهجرة".
تجدر الإشارة إلى أن الائتلاف يضم إلى جانب الجمعيتين اللتان دعتا إلى تأسيسه كل من "جمعية البيئة والإنسان (HEE) ببركان، وجمعية اللقاء المتوسطي للهجرة والتنمية(ARMID) بطنجة، والفضاء المترابط للتنمية المشتركة بين أوربا والبلدان المغاربية (EACEM) بالجهة الشرقية (58 جمعية)، وشبكة أكراو للتنمية المشتركة (AGRAW) – الناظور (30 جمعية)".
http://www.h24info.ma/maroc/scandaleux-apres-le-meurtre-des-expulsions-illegales/26906